Immobilier.CI | Jeune Afrique
C’est dans le Vieux-Cocody, à Abidjan, que se situe L’Hôtel particulier, un quatre-étoiles qui marie bien-être, art de vivre et culture.
La propriété, située route du Lycée-Technique, dans ce quartier central de la capitale, est bordée d’une haie de bambous. Passé l’accès principal grâce à un escalier de pierre, on pénètre dans un coin de verdure époustouflant agrémenté d’un bassin d’eau douce.
Au milieu de cette fontaine, une dalle de pierre permet d’accéder à la lourde porte coulissante qui mène au hall d’entrée. Et quelle entrée ! Derrière les comptoirs, les hôtesses d’accueil chuchotent presque pour mieux nous laisser apprécier l’ambiance : rumeur de musique new age, senteurs boisées et le sentiment d’être en pleine nature tant les tons marron et verts dominent côté décoration.
Nous sommes dans un lieu de villégiature de 7 000 m² qui, à dire vrai, porte plutôt bien son nom : l’Hôtel particulier. Particulier dans la mesure où, épuré et raffiné, il tranche radicalement avec le béton et le goudron du Vieux-Cocody, le tumulte d’une ville en ébullition. Au sein de l’établissement, c’est l’accalmie. « En pénétrant ici, le client a l’occasion de se reconnecter à la nature », souffle Tanya Maziul, gérante de l’hôtel, qui fait office de guide.
À l’extérieur, plusieurs terrasses entourent la piscine et une végétation luxuriante. Manguier, goyavier, frangipanier, fleurs de jasmin, etc. Deux sculptures en objets recyclés, représentant un éléphant et une girafe, trônent également sur la pelouse. L’une des terrasses se veut un espace pour bouquiner quand l’autre fait office de bar.
Ouvert sur la nature
C’est en décembre 2012 que Colette, propriétaire du lieu, a fait appel à son frère architecte pour transformer la maison familiale en « un lieu qui éveille tous les sens ». Férue de voyages, elle imagine un hôtel complètement ouvert sur la nature où elle pourra partager son goût pour l’art et le bien-être avec sa clientèle. « C’était un rêve », ajoute-t-elle. « Je tenais à ce que les clients puissent vivre une véritable expérience mais aussi rendre hommage à mes parents. » On compte seize chambres dont huit suites donnant sur le jardin.
IL Y A UNE VRAIE RECHERCHE SUR LES DÉTAILS. NOUS NE LAISSONS RIEN AU HASARD
Chacune est une invitation au voyage de par ses couleurs, les photos et œuvres d’art accrochées aux murs, la décoration en mosaïque des têtes de lit, le carrelage des salles de bains (qui pour certaines, donnent sur l’extérieur), mais aussi les numéros de Revue africaine et autres livres de voyage à la portée du client. Ainsi, on passe aisément de Gorée à Marrakech et à Douala, Ouagadougou, Accra, au Cap ou à Kinshasa. Dans la chambre Kigali, on retrouve les motifs imigongo, art décoratif traditionnel rwandais. Dans celle dite Lagos, un tourne-disque vintage, un portrait de Fela Kuti et plusieurs disques vinyle du Black President. Le ton est donné.
« Il y a une vraie recherche sur les détails. Nous ne laissons rien au hasard. Le client doit véritablement avoir le sentiment de quitter Abidjan », sourit Tanya Maziul, pas peu fière. Prix du voyage : à partir de 90 000 F CFA (137 euros) la nuit pour une chambre et 180 000 F CFA pour une suite. L’endroit abrite également une boutique dédiée aux parfums d’intérieur et un concept-store de produits artisanaux.