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Immobiliers.ci – CHEZ NOUS PAYS : LA PYRAMIDE D’ABIDJAN PLATEAU

Publié par Batirici Immobilier on 8 mai 2020
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BATIRICI | Source lifemag.ci | 06.05.2020

À la découverte de notre culture et de nos sites touristiques à valoriser dans notre rubrique “Chez nous pays”, nous mettons un point d’honneur sur l’un des plus beaux, imposants et prestigieux édifices dans la commune du Plateau. Il s’agit de la Tour Pyramide.

Située à l’intersection du Boulevard Botreau Roussel et l’Avenue Delafosse dans la cité des affaires, notre Pyramide est haute de 62 m . Cette magnifique tour a été construite par l’architecte italien Rinaldo Olivieri. C’est en 1968 qu’ont démarré les travaux avant de s’achever en 1973. C’était à l’époque du boom ivoirien avec la croissance économique.

La Tour est composée de 15 étages, 3 sous-sols et 9 ascenseurs avec au rez-de-chaussée des boutiques. À la base, l’immeuble a été construit pour abriter des bureaux. C’est à partir de la décennie de 1990 à 2000 que l’édifice a pris un coup. Au fil des ans, sa détérioration a poussé les autorités à fermer la bâtisse.

En 2011, un plan de rénovation qui coûterait près de 18 milliards de FCFA a été annoncé par l’Etat ivoirien avec pour objectif d’en faire un point touristique. Nous sommes en 2020, l’édifice est toujours fermé et non rénové. La beauté de son architecture continue de servir pour le décor de la commune et comme repère pour les abidjanais.


Pour aller plus loin…

Batirici | Pyramides

Présence remarquable au cœur du Plateau, la Pyramide, aujourd’hui laissée à l’abandon, est l’œuvre de l’architecte italien Rinaldo Olivieri. Propriété de l’État, elle fut construite entre 1968 et 1973 et témoigne de la libération des énergies créatrices dans une Côte d’Ivoire galvanisée par la croissance économique. Son avant-gardisme architectural, qu’illustre sa forme pyramidale singulière, en fait l’un des bâtiments les plus mémorables de l’horizon urbain abidjanais.

Son architecture est également emblématique de la modernité imprégnant les constructions de la fin des années 1960, marquées par l’apogée du brutalisme, mouvement architectural accordant une importance prépondérante à l’esthétique de la structure géométrique et au matériau brut. La structure de l’édifice est constituée de colonnes pyramidales exposées faites de béton, qui s’opposent à son espace de circulation vertical. S’adaptant aux conditions climatiques tropicales, les façades du bâtiment sont entièrement constituées de baies vitrées protégées par un ensemble de panneaux en aluminium faisant office de brise-soleil.

À l’intérieur, un impressionnant escalier public emprunte la forme d’un tunnel ouvert adoptant l’esthétique des films de science-fiction des années 1960. La Pyramide fait partie des premiers édifices de grande hauteur construits dans le centre-ville d’Abidjan. Elle symbolisait en son temps la prospérité du « miracle ivoirien » porté par le binôme café-cacao.

Malheureusement, l’inadaptation de ce bâtiment avec ses surfaces locatives trop petites, son importante consommation énergétique et ses coûts de maintenance élevés, ont précipité la désertion de ses espaces tant privés que commerciaux et il y a quelques années, le bâtiment a même été déclaré insalubre. Le paysage abidjanais reste néanmoins fortement marqué par cet édifice à valeur patrimoniale, emblématique de l’identité urbaine de la capitale économique et de tout un pan de l’histoire du pays.

(Source : exposition « Architecture, témoin du temps – L’écriture architecturale d’Abidjan de 1950 à nos jours », tenue dans la galerie du centre commercial Cap Sud du 20 octobre au 14 novembre 2017, à l’initiative de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines et de Cap Sud Art, en partenariat avec le cabinet Koffi & Diabaté Architectes, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, Prosuma et la fondation Atef Omais).

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